De Norman à Michou : YouTube a changé, et ce n’est pas fini
De Norman à Michou : YouTube a changé, et ce n’est pas fini
Dernière mise à jour il y a 16 heures
Au programme
Introduction
Difficile d’imaginer le paysage du digital sans YouTube.
Depuis son lancement en 2005, la plateforme a connu une transformation radicale, autant dans ses formats que dans ses usages.
Des vidéos “face cam” filmées dans des chambres d’ado, aux émissions scénarisées tournées dans des aéroports (coucou Terminal 👋), YouTube a évolué. Et avec lui, les créateurs, les audiences… et les marques.
Ce qui était au départ un terrain d’expérimentation est devenu aujourd’hui un écosystème ultra-complet, qui mixe :
- formats longs et courts,
- diffusion mobile et usage télé,
- créateurs indépendants et campagnes de marques puissantes.
En 2025, YouTube est à la fois un moteur de recherche, un média d’influence, une plateforme d’achat, et un canal de diffusion à part entière. Et les chiffres le prouvent :
📈 +19 % de visionnage sur TV en un an,
📺 55 % des vues se font sur des vidéos de +21 minutes,
🛒 60 % des utilisateurs qui achètent après s’être renseignés sur YouTube.
Alors que TikTok grignote l’attention et qu’Instagram réinvente ses usages, YouTube trace une route à part.
Et si on prenait un moment pour revenir sur son évolution et comprendre ce qui en fait toujours un canal aussi puissant en 2025 ?

YouTube, il y a 10–15 ans : la plateforme des “vidéos maison”
On l’oublie parfois, mais à ses débuts, YouTube n’était pas une plateforme “pro”.
C’était un endroit où l’on publiait des vidéos sans stratégie, sans matériel, sans pression.
Les créateurs les plus influents de l’époque — Norman, Cyprien, Hugo Tout Seul ou encore Natoo — faisaient tout eux-mêmes : écriture, tournage, montage… souvent depuis leur chambre ou leur salon.
Le format roi ? La vidéo face cam de 3 à 5 minutes, avec des cuts rapides, une voix off saccadée, un fond uni… et beaucoup d’autodérision.
🎥 Pas d’agence. Pas de sponsor. Pas de brief.
Juste des créateurs qui parlaient à une communauté qui leur ressemblait.
Et ça fonctionnait. Parce que c’était sincère, spontané, brut.
On n’attendait pas de storytelling léché ou de décor spectaculaire.
Ce qu’on venait chercher, c’était un regard, un ton, une personnalité.
👉 YouTube, à l’époque, c’était plus proche du carnet de bord que de la mini-série Netflix.
C’est aussi pour ça qu’on parle souvent de cette époque avec une certaine nostalgie.
Car même si les contenus étaient moins “propres”, ils ont posé les bases de la création de contenu communautaire qu’on retrouve encore aujourd’hui.
Mais très vite, les règles du jeu ont changé…
L'interface Youtube en 2008.

L’âge d’or des “YouTubers professionnels”
Vers 2013–2015, un tournant s’opère sur YouTube.
Les créateurs les plus suivis comprennent qu’ils peuvent professionnaliser leur contenu, tout en gardant leur ton et leur liberté. Et surtout : ils comprennent qu’ils peuvent en vivre.
C’est le début de ce qu’on pourrait appeler l’âge d’or du YouTube “pro” :
-
Les vidéos deviennent des concepts (expériences sociales, challenges, formats originaux…).
-
Les collaborations entre créateurs explosent.
-
Le montage se professionnalise, le rythme s’accélère, les codes s’affinent.
-
Des partenariats avec des marques commencent à apparaître, de façon encore discrète mais bien présente.
YouTube devient alors une plateforme à part entière, avec ses stars, ses codes, son rythme de publication, ses dramas, ses records…
Un écosystème où certains créateurs atteignent des niveaux de notoriété comparables à ceux du cinéma ou de la télé.
🎥 Squeezie lance ses premiers gros concepts,
🎥 McFly & Carlito se démarquent par des vidéos toujours plus ambitieuses,
🎥 Seb impose un style plus cinématographique et décalé,
🎥 Amixem, Le Grand JD ou encore Mister V peaufinent un ton hybride entre fun et fond.
Et dans le sillage de ces figures montantes, toute une génération de créateurs émerge, mieux équipée, mieux formée, plus structurée.
👉 Ce n’est plus de la vidéo “maison” : c’est du contenu YouTube pensé comme un format, avec un angle, un rythme, une stratégie.
Et bien sûr, les marques suivent. Les premiers sponsors arrivent, les intégrations se font plus visibles (parfois trop), les collabs se multiplient. Certaines marques comprennent très tôt que l’humour, l’authenticité et le rythme YouTube valent bien plus que 30 secondes de pub TV. Les plus malignes laisseront même les créateurs écrire eux-mêmes la façon dont leur marque est intégrée.
C’est une période de transition fascinante. Et surtout, le début d’une réinvention du marketing d’influence, loin des contenus “produits placés” classiques.
Mais YouTube ne va pas s’arrêter là.
L’arrivée des Shorts : YouTube prend le virage du format court
En 2020, TikTok explose.
Et avec lui, un nouveau réflexe de consommation se généralise : le scroll infini, la vidéo verticale, le format ultra-court.
YouTube réagit rapidement.
En 2021, la plateforme lance officiellement YouTube Shorts :
un format pensé pour concurrencer TikTok, en misant sur son propre ADN :
🎥 des créateurs déjà installés,
🔁 une recommandation ultra-personnalisée,
📈 un algorithme très réactif.
Au début, les Shorts sont vus comme un “bonus”, un contenu de plus à côté des “vraies” vidéos YouTube.
Mais très vite, le format prend une ampleur inattendue.

Ce que les Shorts changent fondamentalement
👉 L’algorithme favorise la découverte.
Un créateur inconnu peut passer de 0 à 100K abonnés en quelques semaines, grâce à une bonne série de Shorts.
YouTube devient une rampe de lancement beaucoup plus accessible qu’avant.
👉 Le rythme s’accélère.
Le montage devient nerveux, la musique omniprésente, les hooks ultra travaillés.
Il faut capter l’attention en 1 seconde, sans quoi l’utilisateur passe à autre chose.
👉 Les anciens créateurs s’adaptent.
Des YouTubers installés comme Squeezie, Le Bouseuh ou Amixem intègrent les Shorts dans leur stratégie.
Parfois pour teaser une vidéo longue, parfois pour occuper le terrain entre deux uploads plus lourds.
👉 Une nouvelle génération émerge.
Certains créateurs percent uniquement avec les Shorts, sans jamais publier de contenu long.
Ils s’imposent avec des formats courts, créatifs, souvent humoristiques ou très nichés.
Shorts ≠ TikTok
Même si le format est proche, YouTube conserve une force unique :
la complémentarité entre ses formats courts et longs.
Un utilisateur peut découvrir un créateur grâce à un Short, puis enchaîner avec ses vidéos longues, voire s’abonner, commenter, et suivre ses lives.
👉 En d’autres termes : YouTube capte ET retient.
C’est un écosystème complet, là où TikTok reste (pour l’instant) plus tourné vers la découverte rapide.
Et en parallèle, un autre changement s’opère :
la manière dont les marques sont intégrées dans les contenus, parfois de façon tellement naturelle qu’on ne s’en rend presque pas compte.
On en parle dans la prochaine partie 👇
📦 YouTube devient un décor pour les marques : placements, scénarios, intégrations créatives…
YouTube : un terrain de jeu créatif (et stratégique) pour les marques
Aujourd’hui, YouTube n’est plus seulement une plateforme d’expression pour les créateurs.
C’est aussi devenu un véritable décor de marque — un espace où les enseignes peuvent s’intégrer dans le contenu, au lieu de simplement l’interrompre.
Et ça change tout.
Prenons l’exemple de la série Terminal, lancée par Michou.
Dès le premier épisode, le Crédit Agricole est intégré directement dans le scénario, les décors, les dialogues.
Dans les suivants, c’est Cdiscount ou Vinted qui apparaissent… comme des éléments normaux de l’univers.
Le résultat : un placement fluide, mémorable et surtout non intrusif.
Ce genre de format montre à quel point les marques doivent réinventer leur manière de communiquer — et YouTube est un terrain parfait pour ça.
Mais c’est aussi un sujet complexe.
Parce qu’intégrer une marque dans un contenu YouTube sans casser le rythme, ni perdre la sincérité, ça demande une vraie réflexion stratégique.
👉 C’est justement ce qu’on développera dans un prochain article :
Comment les marques peuvent s’intégrer (intelligemment) dans les contenus sur YouTube ?

Et maintenant ? Ce que YouTube devient vraiment en 2025
YouTube a toujours été en mouvement. Mais en 2025, on peut dire qu’il a atteint une nouvelle maturité.
C’est à la fois :
- une plateforme de découverte grâce aux Shorts,
- un média long format regardé sur la télé,
- un outil de conversion,
- et un levier d’influence puissant, encore sous-exploité par beaucoup de marques.
C’est aussi l’un des seuls réseaux où l’on peut : raconter une histoire de 45 secondes ou de 45 minutes, créer une relation avec sa communauté et des prospects, publier gratuitement et monétiser ses contenus.
Et pourtant… beaucoup d’entreprises n’y sont pas.
Ou alors, elles y sont mal. Parce qu’elles n’ont pas encore compris les usages.
Elles pensent “vidéo”, là où il faut penser format.
Elles pensent “visibilité”, là où il faut penser expérience.
En 2025, YouTube n’est pas mort. Il n’est pas dépassé. Il n’est pas réservé aux ados. Il est juste devenu un outil plus riche, plus exigeant… et plein d’opportunités pour ceux qui savent s’en servir.
Et d’ailleurs, on ne vous ment pas, tous les midis au bureau, le réflexe, c’est YouTube. Une émission, un reportage, un vlog, un docu… C’est notre petit rituel.
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